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Le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et son homologue des Jeunes Agriculteurs ont lancé mercredi 13 novembre un appel à une mobilisation nationale « à partir de lundi », pour « attirer l’attention des pouvoirs publics » et demander du « soutien ». Ce mouvement va « durer jusque mi-décembre », avec des manifestations ponctuelles dans les départements, pour dénoncer des traités de libre-échange, les « contraintes » imposées aux agriculteurs et demander un soutien sur « la question du revenu ».
Cette mobilisation, qui débutera devant les préfectures et sur des ronds-points, devra être « responsable », sans violence, et cesser à la mi-décembre pour « ne pas prendre en otage la période de Noël, une période de consommation de[s] (…) produits » des agriculteurs français, a déclaré le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse, précisant que la mobilisation pourrait repartir si besoin « en janvier » 2025.
« On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France », a-t-il également déclaré sur France Inter, alors que les filières agricoles françaises craignent une signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne avec le Mercosur. « Vos auditeurs qui ont parfois le sentiment que l’agriculture a beaucoup obtenu n’ont pas conscience que (…) cet accord commercial qui lie une partie des Etats d’Amérique du Sud à l’Europe risque d’avoir pour l’agriculture des conséquences dramatiques », a-t-il insisté, assurant qu’il ne s’agissait pas de « bloquer les autoroutes » ni « d’ennuyer » les Français, mais d’interpeller les pouvoirs publics.
“Nous allons reprendre la route à partir de lundi prochain” : @rousseautrocy confirme de nouvelles actions nationales des agriculteurs, mais pas de blocages d’autoroutes. “On n’est pas là pour ennuyer les Français.” #le710inter pic.twitter.com/1nGZL88rOR
Si les deux syndicats ne prévoient pas pour l’heure de bloquer les autoroutes, comme cela avait été le cas cet hiver, ils seront « sur les ronds-points et boulevards d’Europe pour dénoncer cette incohérence européenne déclenchée par l’annonce du Mercosur », a promis Pierrick Horel, président du syndicat Jeunes Agriculteurs, invité sur RTL.
“La colère des agriculteurs est toujours présente mais nous ne voulons pas prendre les citoyens Français en otage”@HorelPierrick, président des Jeunes Agriculteurs, invité de @amandine_begot dans #RTLMatin (cc @JeunesAgri) pic.twitter.com/SQgtEKBnew
« Cette mobilisation est là pour exprimer la colère des agriculteurs », a résumé M. Horel, qui précise : « On ne veut pas prendre les citoyens français en otage », faisant ainsi écho aux propos de M. Rousseau, pour qui l’objectif de cette mobilisation n’est pas « de bloquer » ni « d’affamer » la France.
Les actions prévues dans le cadre de la mobilisation seront détaillées plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse dans l’après-midi. La Coordination rurale a, pour sa part, promis « une révolte agricole » à compter du 19 novembre. Quant à la Confédération paysanne, héritière des luttes altermondialistes, elle prévoit, elle aussi, des actions.
Moins d’un an après un mouvement national d’ampleur historique, l’alliance syndicale majoritaire compte sur la mobilisation de « l’ensemble » des agriculteurs européens contre l’accord avec le Mercosur. « L’Europe ne doit pas être une passoire et elle ne peut pas importer des produits qui ne respectent aucun de nos standards », a estimé M. Rousseau.
L’Union européenne semble déterminée à signer d’ici à la fin de l’année un accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur, au grand dam de la France, qui le refuse toujours « en l’état ».
Ce traité de libre-échange, négocié pendant vingt-cinq ans avant un premier accord conclu en 2019 mais jamais ratifié, prévoit notamment un quota d’importations de viande bovine latino-américaine de quelque 90 000 à 100 000 tonnes par an.
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